La campagne de Call of Duty: Black Ops se déroule sur 15 missions. Comme pour les opus précédents, le joueur dirigera plusieurs soldats tout autour du monde et à différentes époques, allant de la Seconde Guerre Mondiale à la guerre du Vietnam en passant par la crise des missiles de Cuba.
Le contexte de la Guerre Froide sert de trame de fond au jeu, plus particulièrement la période entre 1945 et 1968. Totalement fictif, le scénario utilise quand même quelques événements réelles mais la réalité historique est totalement absente dans sa globalité que cela soit au niveau des faits ou de l'armement par exemple. Il s'agit simplement d'une histoire fictive sur fond de Guerre Froide.
A l'issue de la campagne, le joueur débloque la mission "Five" du mode Zombies.
Ci-dessous, une présentation des 15 missions du jeu, enrichie de remarques historiques, géographiques, anachroniques, cinématographiques ou en rapport avec la série.
ATTENTION, LES INFORMATIONS QUI SUIVENT REVELENT DES POINTS CLES DE L'INTRIGUE DE CALL OF DUTY BLACK OPS !
Pour cette première mission, nous nous retrouvons à Cuba, quelques heures avant le débarquement orchestré par la CIA à la baie des Cochons. En tant que forces spéciales, Mason, Woods et Bowman rencontrent une dernière fois Carlos, un agent de terrain, propriétaire d'un bar et de quelques terrains aux alentours. Leurs missions : assassiner Fidel Castro. A la fin de l'opération, Mason est fait prisonnier par Dragovitch.
Comme bon nombres de niveaux du jeu, celui-ci est divisé en plusieurs parties, permettant de ramener le joueur aux moments clés.
Remarque : Ce niveau est le premier à mêler fiction et réalité. En effet, le débarquement de la baie des Cochons, réalisé en même temps sert, dans le jeu, de couverture à l'assassinat du dirigeant cubain.
La deuxième mission nous met dans la peau de Mason, prisonnier en URSS. Il se bat avec Viktor Reznov afin d'attirer les gardes et lancer l'insurrection des prisonniers. L'objectif est simple : fuir le camp. Ayant déjoué les pièges et autres défenses du camp, Mason parvient avec l'aide de Reznov, a atteindre un train circulant à quelques kilomètres après une course poursuite en moto épique. Mason retourne au Etats-Unis alors que Reznov est capturé par les gardes du camp de travail.
Anachronisme : Les insurgés recherchent une arme lourde leur permettant de déjouer les défenses du camp. Reznov et Mason trouve un minigun américain. Entrée en service en 1963, après quelques années de développement sur la base de la Gatling, il est impossible de retrouver cette arme en URSS à cette époque.
Remarque : N'oublions pas de parler des Mastodontes présents à certains endroits du niveau, une première dans un solo de la série.
Cinéma : La fin de ce niveau voit nos deux compères fuirent Vorkouta en moto. Une séquence qui rappelle facilement la fuite de Steve McQueen du camp de travail Allemand dans La Grande Evasion. Un peu plus tôt, Mason découvre les armes archaïques de ses compagnons, utilisés pour détruire les défenses du goulag : des cocktails Molotov projetés à l'aide d'un grand lance-projectile fait d'un câble élastique et de deux personnes tendant le câble à chaque extrémités. Cette arme est tirée du film Le Dernier Château de Rod Lurie (2001). Le film retrace l'histoire d'un soldat condamné à une peine de prison pour reponsabilité reconnue dans la mort de 8 soldats. Le condamné va monter une armée clandestine dans la prison et s'en évader. L'histoire de Reznov en somme.
Rentré au Etats-Unis, vous êtes attendu au Pentagone pour un rendez-vous d'importance. Accompagné d'Hudson, vous rejoignez le secrétaire général à la Défense, le sénateur McNamara qui vous fait pénétrer dans l'enceinte du Pentagone. Considéré comme VIP, vous atteignez un bunker de commandement où vous attends le Président des Etats-Unis, John Fitzgerald Kennedy. Il vous fait confiance et vous missionne : abattez Nikita Dragovitch, qui menace les Etats-Unis et le monde Occidental.
Remarque : il s'agit d'un des deux niveaux du jeu où le joueur est totalement spectateur de l'action. Vous ne faîtes absolument rien si ce n'est regarder l'agitation qui règne au Pentagone. Cette agitation renforce d'ailleurs le sentiment d'impuissance de Mason qui est totalement perdu. Notez également que ce niveau présente de nombreuses allusions aux objectifs communistes ancrés dans le cerveau de Mason. Enfin, le Pentagone est le théâtre de la map Zombies "Five" et le bunker du Président se trouve être la salle possédant le fameux "Pack A Punch". Sans oublier les références à l'épisode précédent de Treyarch, Call of Duty : World at War et la prise de Péléliu par le sergent Roebuck, symbolisé par des tableaux.
Redevenu opérationnel, vous êtes en URSS pour empêcher l'aboutissement d'un programme spatial soviétique, qui verra partir en direction de la lune, deux fusées nommées Soyuz 1 & 2. Nikita Dragovitch est d'ailleurs présent sur les lieux. Avec Woods, puis Bowman et Brooks, vous devez rejoindre un soviétique travaillant pour les américains : Gregory Weaver. Ce dernier s'étant fait capturer, vous devrez le sauver sans perdre de vue vos objectifs initiaux : détruire les fusées Soyuz, tuer tous les membres du groupe Ascension (des Nazis désormais à la solde des Soviétiques, responsables des programmes spatiaux) et abattre Dragovitch.
Anachronismes : Ils sont nombreux dans ce niveau. En effet, aucunes fusées Soyuz (terme désignant un vaisseau spatial habité Russe) n'est partis en Décembre 1963 puisque c'est dès 1964 que les Soviétiques ont pris conscience de l'avance de la NASA dans la conquête de l'espace, une des grandes batailles de la Guerre Froide. Soyuz 1 est d'ailleurs parti le 21 Avril 1967 soit 4 ans après le départ de la fusée du jeu ! Egalement, les lanceurs qui propulsent les vaisseaux spatiales dans le jeux n'existent pas puisque ce sont des mix plus proches de Soyouz 3 que de Soyouz 1. Enfin, le MP5K même si disponible en prototype, n'a été développé qu'à partir de 1964. La mission se déroulant en 1963, sa présence est anormale.
Welcome to Vietnam ! Vous et Hudson êtes au Vietnam et vous retrouvez Woods. Khe Sanh étant la base de départ des opérations du MACV-GOS, vous allez devoir plancher sur des opérations suspectes des Soviétiques au Laos et Cambodge. Mais la base est attaqué par les Vietcong et la défendre devient prioritaire, face à des ennemis qui ont mangés du lion !
Histoire : Voici un nouveau niveau au background historique. La bataille de Khe Sanh a bel et bien existé mais à duré 77 jours à compté du 21 Janvier 1968. Cette attaque Vietcong faisait partie de la grande offensive du Têt et se conclue par une victoire Américaine. A l'inverse du jeu, la bataille de Khe Sanh n'a été faîte que de bombardements, il n'y a eu aucun assaut d'infanterie majeur (que ca soit Américain ou Vietnamiens).
Remarque : Ce niveau est le plus difficile en difficulté Vétéran, notamment lors de la contre-attaque américaine qui voit les Marines descendre une crête alors que les Vietcong la grimpe. Pour passer sans encombre, n'hésitez pas à suivre Woods qui vous montre comment neutraliser bon nombre d'ennemis avec de simples bidons de napalm usagés.
Anachronismes : Nous noterons une fantaisie complète de Treyarch en ce qui concerne le M14-M203 disponible à plusieurs endroit du niveau. Ce montage, qui voit un garde-main spécial de M16A2 être installé par dessus le M14 est totalement faux. Jamais les M14 n'ont pu recevoir sous quelques formes que ce soit, un lance-grenade M203. Nous passerons enfin sur la Jeep monté d'un lance-missile TOW, totalement anachronique (le véhicule datant des années 1980 et le lance-missile étant entré en service en 1970). Pour la Jeep, l'anachronisme est "justifiable" dans la mesure où Activision et Jeep ont sortis une Jeep Wrangler Edition "Call of Duty Black Ops". Une publicité cachée.
Cinéma : Le déroulement de la mission nous force à remonter une colline préalablement descendue. Cette séquence, où les Américains traversent une forêt calcinée à flan de colline est inspiré d'un passage équivalent du film Hamburger Hill de John Irvin, sorti en 1987. Hamburger Hill est une colline renommée ainsi par les soldats américains pour décrire la véritable boucherie qu'a donné les différents assauts d'infanterie contre une position fortifiée Vietcong en Mai 1969. La Bataille durera 10 jours.
Deuxième mission au Vietnam, cette fois-ci dans la célèbre ville d'Hué. Convaincu de l'importance des documents détenus par le transfuge Soviétique détenu dans l'enceinte du MACV, vous partez avec Woods et Bowman le récupérer avant les troupes de l'ANV qui encerclent l'ensemble de la ville. Progressez dans les décombres du QG du MACV pour atteindre la salle blindée où est protégé le transfuge puis sortez de la ville en atteignant puis en défendant les quais.
Histoire : Mason arrive dans la ville 4 jours après le début de l'attaque, Hué ayant été pris d'assaut le 29 Janvier 1968 par les troupes de l'ANV. Les combats dureront 28 jours et se solderons par une défaite Américaine. Le début de la fin.
Anachronismes : Notons dans le jeu les grosses erreurs d'équipements, notamment pour les Vietcong qui sont quasi-exclusivement tous équipés de FN FAL, alors que cette arme n'est pas répandue en Asie. Enfin, le fameux "Commando" qui équipe les Américains n'existe pas. Nous en avions, d'ailleurs, déjà parler lors d'une analyse du premier trailer.
Premier niveau dans la peau d'Hudson, vous êtes à Kowloon avec Weaver pour interroger le Professeur Clarke. Ce dernier à des infos sur Dragovitch et son plan. Mais l'interrogatoire tourne court, des forces de Dragovitch vous attaquant au sein du laboratoire du Professeur. Ce dernier vous guide à travers la ville et ses toits pour tenter de les semer.
Remarque : Ce niveau, un des plus haletant du jeu, fait immanquablement pensé à celui des Favelas de Modern Warfare 2. L'architecture du niveau, tout en verticalité est la principale similitude. Ce principe fait également la popularité du niveau multi, Kowloon, disponible dans le premier DLC, First Strike.
Easter Egg : Comme Wolrd at War, le précédent volet de Treyarch, Black Ops possède un Easter Egg cachant une arme du mode Zombie dans le mode solo. Cette vidéo vous montrera la marche à suivre pour l'obtenir.
Anachronismes : Nous noterons tout de même les anachronismes de l'armement, avec des Soviétiques équipés de Kiparis, Spectre, CZ-75 et autres SPAS-12, choses totalement impossible puisque ces armes sont entrés en service respectivement en 1991, 1980, 1975 et 1979.
Retour en arrière avec une mission se déroulant en 1945, lors de la Seconde Guerre Mondiale. A travers les yeux de Reznov, désormais Capitaine, vous allez participer à l'opération Olympe près du cercle Arctique. Votre mission est de capturer un docteur Nazi, acquis à la cause communiste. Pour la première fois, vous découvrirez le visage de Dimitri Petrenko, héros russe de Call of Duty : World at War et rencontrerez également Dragovitch et Kravchenko, encore soldat dans l'Armée Rouge. Eliminez les derniers Allemands encore présents dans des postes avancées avant d'entrer dans l'épave d'un cuirassier bloqué par la glace et renfermant du Nova 6.
Remarque : C'est la deuxième fois dans la série que les joueurs découvrent le visage d'un des soldats qu'ils dirigent. Après Soap MacTavish de Call of Duty 4 que l'on voit dans Modern Warfare 2, c'est au tour de Dimitri Petrenko. Et ce n'est pas une déception tant le personnage, héroïque dans World at War, conserve tout son statut de soldat "hors normes". Il est important de noter qu'il s'agit du dernier niveau qui prend pour contexte un fait historique réel, ici la Seconde Guerre Mondiale. C'est d'ailleurs la mission la plus aboutie et la plus travaillée au niveau de la cohérence historique et fictive (armement et matériel de l'époque, tenues, etc...). Et le niveau conserve toute l'ambiance mise en place dans World at War (violence, musique, mise en scène).
Retour en 1968. Pour cette mission, vous deviez atteindre une base de Kravchenko mais les Vietcong planqués dans la jungle en ont décidés autrement. Ayant abattu votre hélicoptère, vous êtes en train de couler au fond d'une rivière. Sortez de cette embuscade puis reprenez vos objectifs : atteindre un poste avancée Vietcong géré par Kravchenko et trouvez des éléments prouvant l'activité des communistes dans cette zone du Vietnam.
Anachronismes : Cette mission comporte de nombreux anachronismes, comme les précédentes. Le plus frappant étant la présence du fusil de précision WA-2000, développé entre les années 1970 et 1980 en Europe et qui n'a pas du tout sa place en plein conflit Vietnamien. Nous pouvons également cité le "Commando", déjà traités un peu plus haut mais avec lequel Treyarch à persister encore plus en lui donnant un camouflage "Tigre Rouge" tiré directement du multi.
Remarque : Enfin, les développeurs semblent s'être emmêlés les pinceaux avec les armes fournit dans le jeu puisque nous commençons avec une AK-47 puis un M1911, pour nous retrouver quelques instants plus tard armés d'un Commando et d'un WA-2000 avant de fouiller les tunnels Vietcong avec un Python.
Précédemment, Hudson vous apprend que la CIA a abattu un avion cargo transportant du Nova 6. Il s'est écrasé en pleine jungle, au Laos et vous devez absolument l'atteindre avant les Soviétiques, afin de capturer Kravchenko qui cherchera obligatoirement à le récupérer. Pour atteindre cette zone reculée, vous participez à un assaut de l'USMC sur des villages Vietcong. L'assaut est fluviale et terrestre avec des troupes qui traversent la jungle par les rives du fleuve et des bateaux armés qui détruisent toutes les installations ennemies. A proximité de la carcasse de l'avion, débarquez et liquidez les Spetsnaz.
Remarque : Le joueur peut commencer à percevoir la forte influence de Reznov sur Mason puisque les pensées et paroles des deux hommes se mélangent... ce qui à le don d'énerver Bowman.
Cinéma : Apocalypse Now de Francis Ford Coppola est également une référence. La petite balade en bateau dans la jungle à la poursuite du Nova 6, avec la destruction systématique des campements ennemis le prouvent.
Ce niveau est divisé en deux parties bien distinctes mais concerne la même mission.
En tant que pilote de SR-71, montez dans l'avion et décollez pour atteindre le mont Yamantau. Une fois en survol, dirigez le groupe commando d'Hudson dans une tempête de neige et en évitant les ennemis pour qu'il puisse atteindre le site sans encombre.
Vous êtes désormais au sol. Avec vos compagnons d'armes, infiltrez la première, puis la seconde partie de la base pour couper le courant et trouver des preuves que le Nova 6 est devenu une arme en URSS. Les soviétiques cherchant à détruire toutes les preuves, fuyez coûte que coûte une fois que vous avez ce que vous cherchez.
Cinéma : Grand classique du cinéma, l'attaque d'une base communiste montagneuse. Au service secret de sa majesté, 7ème film de l'agent secret anglais James Bond est également une référence de Black Ops. Plus récemment, Inception de Cristopher Nolan possède également une séquence très proche de celle du jeu.
Anchronisme : ce niveau totalement fictif fut le deuxième présenté par Treyarch avant la sortie du jeu. Impeccable au niveau de la réalisation, il présente l'arbalète, arme phare du jeu mais aussi le Steyr Aug A1. Cette arme ne peut malheureusement se trouver dans ce niveau, puisqu'elle n'apparue qu'en 1977 en Autriche. Et le niveau se déroule en 1968.
C'est la dernière mission au Vietnam. Fait prisonnier, les Vietcong qui vous gardent ont décidés de vous exécuter via une partie de roulette Russe. Alors que Bowman meurt sous vos yeux, tué par le Soviétique chef de la garnison Vietcong, vous cherchez avec Woods à sortir de cette situation. Une fois dehors, capturez un Hind ennemi et traversez les lignes adverses pour atteindre le camp de Kravchenko. Au passage, libérez vos camarades prisonniers (dont Reznov) et foncez éliminer le sous fifres de Dragovitch.
Cinéma : Le jeu de la roulette Russe est un ressort très utilisé dans les œuvres jeuvidéoludiques qui concernent la guerre du Vietnam. En effet, on retrouve déjà une séquence similaire dans le jeu Conflict : Vietnam, séquence elle-même repise du film Voyage au bout de l'enfer de Michael Cimino, sorti en 1978. Le film nous présente une séquence identique (quasiment à la seconde prêt) au jeu, avec des américains prisonniers dans l'eau et forcés de jouer à la Roulette Russe par leurs gêoliers.
Anachronismes : Parlons enfin de l'armement du niveau qui voit les AK-47 se décliner sous toutes les formes les plus extravagantes, la perle allant à l'AK-47 lance-flamme et l'AK-47 ACOG, deux équipements qui n'existe pas pour l'un et n'était pas en dotation chez les Vietcong à l'époque pour l'autre.
Comme ADM, ce niveau est divisé en deux parties à l'inverse qu'ici il s'agit d'un même événement vu par deux personnages différents.
Dans la peau de Mason et accompagné de Reznov, infiltrez-vous dans la base de l'Île de la Renaisssance. Ne vous faîtes pas repérer à l'extérieur et tirez sur tous ce qui bouge une fois à l'intérieur pour atteindre rapidement Friedrich Steiner. Ce dernier contacte désespérément la CIA qui mène un autre assaut de l'autre côté de la base pour le capturer.
En chars, attaquez le site sans prendre des pincettes en détruisant tous ce qui s'oppose à vous. Repoussez par un hélicoptère, poursuivez à pied en survivant au gaz Nova 6 répandu par une des explosions précédentes. Protégez votre combinaison ou vous mourrez. Une fois dans la base, interceptez au plus vite Mason en arpentant les couloirs des laboratoires, qui gardent encore les traces du massacre des deux fugitifs quelques minutes auparavant. A défaut de sauver Steiner, il vous faut à tout prix neutraliser Mason, qui est dans une folie totale.
Remarque : Un même niveau vu sous deux angles différents, c'est une première dans la série et une réussite tant il permet aux joueurs d'entrevoir la fin de l'histoire qui commençait à durer.
Anachronismes : Dommage une fois encore pour les armes utilisés : l'AKSU ne fût adopté par l'URSS qu'en 1979 et le Enfield (XL64), même si développé entre les années 1960 et 1980, n'est entré en service qu'au début des années 1970. Pour le HK 21, c'est tout aussi navrant. En effet, l'arme fût développé en 1961 en Allemagne... de l'Ouest. Sa présence aux mains des Soviétiques dans le jeu auraient pu être justifié si ca avait été en Allemagne de l'Est. Du coup, une arme allemande qui équipe la CIA, cela pose problème historiquement parlant. Autre anachronisme important : au début de l'infiltration dans la base par Reznov et Mason, nos deux compères tombent sur un ennemi seul, en train de téléphoner avec un mobile. En 1968, on ne peut pas dire que cela soit très cohérent...
Géographie : l'île de la Renaissance existe bel et bien. Situé en mer d'Aral, elle possède un laboratoire d'armes biologiques. Utilisés jusqu'en 1992 et l'effondrement définitif de l'URSS, elle servait de lieu de stockage d'armes chargés de virus et autres bactéries découlant de la maladie du charbon (infection par des bactéries du mineraie). Totalement abandonnée, l'île de la Renaissance est désormais une péninsule à cause de l'assèchement de la mer d'Aral.
Alors que la situation à l'extérieur semble préoccupante, Hudson qui vous interrogeait depuis le début, vous libère. Frustré par toutes ces tortures, vous lui assenez un coup de poing avant de vous enfuir dans les couloirs du Pentagone. S'ensuit une alchimie de souvenir, de compréhension et d'incompréhension de tous les évènements survenus pendant 5 ans et révélés par l'interrogatoire. Cherchez une sortie avant qu'Hudson ne vous rattrape.
Remarque : ce niveau est le troisième de la série où le joueur n'a pas d'armes. Le premier était dans Call of Duty, lors du débarquement à Stalingrad où on vous donnait simplement des munitions. Ici, la fuite de Mason est le prétexte pour révéler enfin la clé de l'histoire. Le niveau est peut-être sans armes mais reste accrocheur.
Histoire : Au début de la mission, Weaver mentionne le niveau DEFCON 2. Il s'agit en réalité d'une échelle d'alerte militaire à 5 paliers (de 5 pour la paix à 1 pour une attaque imminente), permettant au gouvernement Américain de jauger les dangers potentiels qui menace le pays selon ses forces de défenses. Dans le jeu, le projet Nova arrivant bientôt à son terme, les Etats-Unis passent en DEFCON 2, signifiant "un accroissement supplémentaire dans la préparation des forces, mais inférieure à la préparation maximale". Dans la réalité, les Etats-Unis sont passés en DEFCON 2 une seule fois. C'était lors de la crise des missiles de Cuba, le 23 Octobre 1962. Le maximum atteint en dehors de cette date, et encore en place depuis le 11 Septembre 2001 est DEFCON 3.
Désormais au présent, vous attaquez la dernière ligne droite du jeu. A bord d'un Huey-H1, attaquez le Rusalka en détruisant toutes ses défenses anti-aériennes et en couvrant les autres escouades qui se posent sur le bateau. Touché par un Hind, sautez sur la plate-forme pour poursuivre votre mission. Il faut à tout prix atteindre le point d'émission, qui se trouve être au fond des calles du navire. Progressez à l'intérieur dans les dédales de couloirs. Une fois atteint le fond du bateau, vous découvrez que ce n'est que la partie immergé de l'iceberg. Alors que les émissions continuent, plongez dans les profondeurs du golfe du Mexique pour atteindre la base sous-marine. Une fois à l'intérieur, cherchez par tous les moyens à interrompre la diffusion de numéro. Grand chanceux, vous tombez sur Dragovitch alors tuez-le. Puis remontez à la surface.
Anachronisme : la CIA attaque le bateau avec toutes sa force de frappe mais il est assez comique de voir des Américains équipés de FAMAS, surtout en pleine Guerre Froide. Pour rappel, le FAMAS que l'on trouve sur ce niveau est le modèle voué à accueillir le système de visée FELIN. Il est développé par NEXTER et n'existe que depuis 2009. Treyarch propose donc l'évolution d'une arme qui n'existait pas encore en 1968. Un joli anachronisme même si nous pouvons nous laisser aller au chauvinisme^^. Enfin, précisons que c'est le deuxième niveau du jeu où les mastodontes font leurs apparitions, après celui de Vorkouta.
Finalement, que reste-t-il du solo de Call of Duty : Black Ops ? Si la série à perdu tout son réalisme historique que cela soit au niveau des batailles traités ou des équipements et autres tenues qui s'y rapportent, elle à gagner un scénario beaucoup plus poussé que les précédents volés. L'intrigue tiens la route et la présence de Viktor Reznov, personnage très apprécié dans World at War, tout au long du jeu mais finalement fausse surprend. La fin est étonnante même si elle reste toujours dans le cliché du "Happy End" avec les Etats-Unis vainqueur sur l'URSS. Dommage que la réalisation, en deçà des Modern Warfare dessert le jeu avec de nombreux passages mal équilibrés (la fuite en moto, les batailles d'hélicos) qui ne font pas du tout rentrer le joueur dans les séquences pourtant prenantes sur le papier. Dommage, encore une fois que le background historique n'ai pas été respecté, notamment dans les premiers niveaux. Fournir des armes réellement d'époques, sans assistance à la visée et avec simplement du matériel archaïque et basique aurait corsé un peu l'ensemble et apporté un peu plus de crédibilité au scénario. De bonnes idées mal traités au final.
