Paris Games Week 2013 (sponsorisé par Coca-Cola Zéro), l’année de tous les excès. Excès de Coca-Cola Zéro, excès de frénésie (cautionnée par Coca-Cola Zéro), de stands impressionnants (à côté de Coca-Cola Zéro), de files d’attente (ravitaillées par Coca-Cola Zéro) et de jeux magnifiques (développés par Coca-Cola Zéro).

L’année 2012 annonçait son content de nouveautés époustouflantes tandis que cette année nous ramène au quotidien vidéo ludique morose. Entre l’absence totale de vraies annonces (pas de démo jouable de Watch Dogs), la présentation d’un Battlefield 3.01, d’un Assassin’s Creed 3.5 et d’une gamme Nintendo assez morne, le PGW 2013 déçoit...

Alors certes, les recettes éprouvées de Mario Kart sont toujours très plaisantes et on aime vraiment l’univers familier du huitième opus de la série, mais une atmosphère de laisser-aller plane sur la porte de Versailles…

En ce qui nous concerne, c’est bien évidemment le nouveau titre d’Infinity Ward qui nous intéresse ! Et comme à son habitude, il n’a pas manqué de se faire remarquer ! Je vous propose un rapide débrief du ressenti sur CoD : Ghosts.

Call of Duty : Ghosts était présenté dans un espace clos, comme d’habitude, et savait déjà se faire attendre...

Il faut dire que le jeu ne sort que dans quelques jours et la frénésie (sponsorisée par Coca-Cola Zéro, je rappelle) est belle et bien au rendez-vous ! Qu’en est-il vraiment ?

La première chose qui frappe quand on prend place aux commandes de la manette de la Xbox One (une première pour la plupart d’entre nous), c’est que le jeu tourne justement sur la nouvelle génération de consoles. Rien d’illogique jusque-là. Mais on découvre vite ce qui sera, selon moi, et au moins dans un premier temps, un des gros handicaps du jeu.

Le temps passé dans le menu est surement le plus désagréable qui soit. Je n’ai pas d’attirance particulière pour ces derniers, mais je dois vous avouer que j’ai toujours ressenti une très forte impatience, rien qu’à la vue des menus qui précèdent le début de la partie.

Cette fois-ci, je n’ai pas eu ce loisir : l’interface est relativement compliquée et le système de création de classes aux antipodes de la simplicité de Black Ops II. Combien d’accessoires puis-je mettre ? Comment cela se répartit-il ? Combien d’atouts puis-je choisir ? Que dois-je faire ? Quel personnage dois-je sélectionner ?

C’est tout simplement un univers extrêmement confus qui s’offre à nous. On connaissait à BO et à Treyarch cette difficulté de bien gérer les menus, mais je ne pensais pas qu’Infinity Ward ferait un pas en arrière aussi prononcé pour le pilote de sa nouvelle licence !

Selon moi, et libre à vous d’être en désaccord avec cette idée, la force des Call of Duty, c’est cette facilité à plonger dans le jeu, à savoir instinctivement ce qu’il faut faire, là où il faut aller et comment choisir son arme là où un Battlefield sera plus hermétique et beaucoup moins clair, mais proposera un réalisme et une immersion bien plus représentatives de la réalité de l’action. CoD : G, tu me déçois déjà...

Mais doit-on s’arrêter là pour autant ? Après tout, on passe davantage de temps à jouer qu’à regarder les menus ! Si on oublie en effet les rage-quit et les migrations d’hôtes (qui semblent difficiles à éviter, même en LAN au plus grand salon de jeux-vidéo de France. Si si, je vous assure !), nous sommes là pour jouer !

Aussi commence-t-on la partie sur une map enneigée avec une classe nouvellement créée.

Pour l’occasion, je me suis équipé d’un fusil d’assaut. Ma verve de rédacteur aurait dû me forcer à utiliser une arme de la nouvelle classe de fusils d’élite, mais le score que j’affichais en fin de partie m’a conforté dans l’idée que les FA restent sans conteste le choix le plus équilibré qu’on puisse faire lors de nos premiers pas sur le jeu.

Et puisque nous parlons de classe, parlons des équipements. Pour être honnête, je pensais tellement être équipé d’une grenade que j’ai été très surpris de découvrir que j’étais en fait en possession d’une espèce de claque-doigt en carton qui affichait une portée si faible qu’il était mathématiquement impossible que j’arrive à blesser quelqu’un d’autre que moi-même (ou mon chien).

Les classes et les nouveaux accessoires semblent relativement spécifiques et bien plus limités qu’avant.

Par ailleurs, on assiste à un léger retour en arrière en termes de jeu d’objectif, qui était pourtant au cœur des mécaniques de BO II : à l’instar de BF, il faut d’abord neutraliser le point ennemi avant d’entamer sa capture... Nous obligeant à rester plus longuement sur l’objectif.

Un bien ou un mal ? Je ne saurais vous dire, tant je manque d’objectivité car je pense que les objectifs sont la chose la plus importante pour qu’une partie se déroule convenablement. Il est vrai que nous partons de haut, avec BO II...

En jeu, tout semble plutôt équilibré. Le jeu reste assez nerveux et les maps ont ce subtil mélange de longue et moyenne portées qui les rendent si complexes... Un pur plaisir de vagabonder au milieu du théâtre !

Quant à la deuxième partie, la chance semblait m’avoir quitté en même temps que la domination, et nous avons rejoint une partie de mode Cranked (MME avec délai de 30 secondes pour éliminer un joueur). Et là, c’était bien différent.

J’ignore sur quoi je dois faire reposer mon échec assez cuisant, mais la deuxième partie m’a semblé bien plus pauvre, avec un gameplay bien moins avancé et des erreurs de réapparition un peu trop voyantes à cinq jours du lancement...

Un seul commentaire pour finir : méfiez-vous ! L’adaptation à cet opus sera à n’en point douter plus longue que sur les autres volets de la série ! Infinity Ward propose une nouvelle franchise, alors ne foncez pas tête baissée en pensant jouer à un Modern Warfare 4. CoD : Ghosts est différent.

Et bien que ce vent de nouveauté soit très apprécié dans la série, je ne peux pas m’empêcher d’entendre l’écho des joueurs s’en plaindre, prétendant vouloir revenir aux sources de la série. Ghosts est un nouveau jeu. Considérez-le donc comme tel et prenez le temps d’en évaluer le potentiel !

Après tout, il vous accompagnera pendant près d’un an !