Avant dernier rendez-vous consacré comme prévu au mode solo de Call of Duty : World at War...
Bonjour à toutes et à tous,
Notre avant dernier article à un peu moins d'une semaine de la sortie de Call of Duty : World at War est consacré au mode solo du jeu.
Quelque peu éclipsé par l'engouement suscité par le mode multijoueur, le mode solo de Call of Duty reste l'un des points essentiels du jeu. Toujours très soigné, il a permis à la série de s'imposer grâce à une mise en scène très hollywoodienne et rythmée de la guerre et à la constante utilisation de scripts.
Call of Duty 4 a mis la barre très haut en atteignant des sommets d'intensité malgré sa faible durée de vie en solo. Treyarch avait donc du pain sur la planche pour égaler
Modern Warfare voir le surpasser. A l'heure actuelle, le pari semble réussit et le retour à la Seconde Guerre Mondiale risque finalement d'être plutôt bien accueillit.
Bonne lecture.
La même recette mais avec Treyarch aux fourneauxIl n'y a jamais eu de grands écarts entre les Call of Duty, le mode solo de chaque épisode reprend les ingrédients qui ont fait le succès de la série. Une action incessante, saupoudrée de quelques cinématiques, ajoutées à une cuillèré d'humour, de dramaturgie et un brin de charisme, le tout étalé sur une grosse tartine de scripts. Des mécanismes qui rendent le jeu linéaire mais au combien intense et époustouflant. Cependant, entre Infinity Ward et Treyarch des différences d'approche subsistent, si le premier mise d'avantage sur la réalisation et sur une parfaite utilisation des scripts, le second cherche plus à développer le caractère et la personnalité des personnages avec une représentation plus sombre et dramatique de la guerre. C'est en tout cas les différences majeures que l'on pouvait observer entre Call of Duty 2 et 3, et c'est sans aucun doute la même comparaison que l'on fera entre
Modern Warfare et
World at War malgré le changement d'époque.
Treyarch nous sert donc un jeu beaucoup plus sombre et violent que ce que l'on a pu connaître, la classification 18+, une première pour la série habituée au 16+ jusqu'à maintenant, prouve que
Call of Duty 5 sera bien plus cruel que les précédents. Cette volonté de rendre la série plus "gore" a été motivée par le contexte. Les batailles du Pacifique durant la Seconde Guerre Mondiale sont parmi les plus violentes, les soldats japonnais faisant preuve d'un esprit de sacrifice et suivant un code d'honneur assez sanglant. Les développeurs ont d'ailleurs, comme à leurs habitudes, fait appel à des vétérans du conflit afin de recréer avec exactitude les comportements des soldats. Il faudra donc s'attendre à des embuscades en pleine jungle, les hautes herbes et les arbres deviendront les lieux de refuge privilégiés des soldats japonnais, il faudra également faire attention à toutes sortes de pièges et les combats au corps à corps, à la baïonnette et au couteau, risquent d'être très fréquents.
La campagne du Pacifique s'annonce donc plutôt original, du moins elle l'est complètement pour un
Call of Duty, des décors de jungle, des huttes en bois et en paille, et... des lances flammes. Malheureusement seulement disponnible à certains moments du jeu, le lance flamme se révèle d'une impressionnante puissance. Teyarch a en conséquence quelque peu boosté le moteur du jeu afin de rendre le décor plus destructible, il sera ainsi possible de mettre le feu à la végétation, on pourra brûler un arbre complet, mais aussi des habitations peu solides en bois. Dans la même lignée, tirer sur des caisses de munitions ou des barils d'essence provoquera des explosions dévastatrices capables de détruire des bâtiments.
Les premiers échos du scénario font état de scènes d'une rare violence comme la torture d'un soldat américain dans un camp de prisonniers japonnais. Les amateurs d'hémoglobine devrait être servis, que ce soit en combat ou lors des cinématiques.
Contrairement à
CoD 4 qui fait office d'exception, le scénario de ce
Call of Duty 5 conserve une ligne historique. Ainsi chaque mission fait référence à une des batailles de la Seconde Guerre Mondiale. Le jeu débute par la campagne du Pacifique et le raid des Marines américains sur l'île japonaise de Makin en août 1942, un raid qui amorce la réponse américaine à l'attaque de Pearl Harbor. La même campagne nous emmènera ensuite sur l'île de Peleliu, lieu d'une autre célèbre bataille, faisant ainsi un bond jusqu'en 1944. Cette petite île fut considérée comme un point stratégique par l'armée américaine afin de préparer le débarquement aux Philipines, Peleliu abrite une piste d'aviation et est fortement défendue par les japonnais. On y restera durant deux missions avant de prendre part au dit débarquement par la suite. Chacune de ces missions se jouent côté américain.
Vous n'êtes pas sans savoir qu'outre cette campagne du Pacifique, le mode solo propose également une campagne en Europe de l'est, côté URSS, et contant l'avancée des russes vers Berlin. Cette campagne débute en 1942 à Stalingrad dans une mission qui n'est pas s'en rappeler celle de
Call of Duty 4 se déroulant dans la région de Prypiat dans les années 90. On incarnera en effet un sniper évoluant avec un de ses compagnons au cœur d'une ville de Stalingrad grouillant de soldats allemands, le but sera de se frailler un chemin en se faisant repérer le moins possible, une véritable mission d'infiltration en quelque sorte et qui devrait logiquement faire monter la pression avant d'entamer une marche qui nous amènera jusqu'en 1945 dans Berlin. La mission précédemment citée et intitulée Vendetta en anglais (théoriquement Vengeance en français) ne sera par contre pas jouable en coopératif, pour des raisons de cohérence avec le scénario, en effet, le soldat qui nous accompagne est blessé. C'est l'une des deux missions du jeu, sur les 15, qui n'est pas jouable en co-op.
Très dévastateur, le lance flamme ne sera utilisable qu'à certains moments.Les deux campagnes se vivent en parallèle, on passe ainsi de la jungle du Pacifique aux ruelles d'Europe de l'Est d'une mission à l'autre, sans que les deux campagnes ne se recoupent pour autant, le changement de décor provoque également un légers changement d'époque. Un fait qui pourrait bien nous dérouter.
Treyarch a particulièrement soigné sa mise en scène à base d'explosions, d'embuscades, d'infiltration et de fusillades frénétiques en ponctuant la progression de quelques moments de repos, mais qui ne durent jamais bien longtemps.
Call of Duty 5 devrait donc être au moins aussi intense que le 4. La progression se faisant toujours de manière linéaire même si les environnement paraissent plus ouvert, notamment dans le Pacifique. Il n'y aura que très peu de chemins différents pour arriver à ses fins, voir même aucun. Pas de surprises donc de ce côté, on retrouvera bien nos scripts habituels et nos situations pré-programmées. Par contre, point intéressant, il y aura tout de même quelques choix moraux à faire, ainsi on pourra décider ou non d'exécuter des soldats allemands qui fuient le combat ou bien faire de même avec un groupe qui se rend. Des choix qui pourront être motivés par les réactions et décisions de vos camarades de batailles même s'ils n'auront aucune conséquence sur le scénario en lui même.
Pas de miracle non plus du côté de la durée de vie du titre, les 15 missions se boucleront en 7 ou 9 heures selon le niveau de difficulté choisi (toujours au nombre de 4). Bien entendu le pourcentage de rejouabilité est décuplé grâce au co-op et même si on regrettera que la durée de vie ne soit pas plus importante en solo, on se rappellera que l'expérience Call of Duty 4, aussi courte soit elle, valait largement le détour.
Comme je le disais, Treyarch a vraiment peaufiné son titre. Par exemple, au cours d'une mission côté américain, à vrai dire la deuxième mission du jeu non jouable en coopératif, vous prendrez place à bord d'un PBY-5A Catalina, un avion de soutien multi-usage, pour une séance de mitraillage intense au dessus de l'océan. Jusque là, rien de bien original, la mission fait clairement référence à celle se déroulant au commande d'un AC-130 dans Modern Warfare, l'originalité réside dans le fait que le fuselage de l'avion a entièrement été recrée en vrai sur un plateau de motion capture, ceci afin qu'un acteur puisse reproduire avec exactitude les mouvements d'un soldat dans l'avion passant d'une mitrailleuse à une autre. Le résulta est, selon les testeurs, bluffant de réaliste et la manière de l'obtenir démontre la détermination de Treyarch à soigner sa mise en scène. La qualité bande son a également été saluée par la critique dans les différentes previews, si on ne reviendra pas sur les sons horribles des armes, la musique colle parfaitement à l'action et à l'ambiance avec des thèmes très variés.
Le célèbre PBY, ici dans sa version amphibie, très utilisé par les forces Alliées durant la Seconde Guerre Mondiale. Intéressons nous pour finir à quelques détails, on incarnera le soldat Miller chez les US Marines, tandis que ce sera le soldat Petrenko côté russe. Deux acteurs célèbres prêteront leur voix à des personnages du jeu, d'abord Kiefer Sutherland, le Jack Bauer de la série
24 Heures Chrono que l'on a récemment vu au cinéma dans
Mirrors, il doublera le sergent américain Roebuck, chez nous, on devrait retrouver son doubleur français habituel. Quant au deuxième acteur, il s'agit de Gary Oldman, que l'on pu apercevoir entre autre dans
Leon,
Le Cinquième Élément ou plus récemment dans le dernier Batman. Il doublera le sergent russe Reznov, là aussi sa voix française devrait être de la partie.
Finir la campagne solo de
Call of Duty 4 permettait de débloquer un mode arcade qui offrait la possibilité de recommencer les missions du jeu en comptabilisant vos points, sympathique mais sans plus.
Call of Duty 5 offrira un bonus plus intéressant à ceux qui auront terminer les 15 missions, Treyarch a en effet concocté un mode Zombies. Jouable en coopératif jusqu'à 4, le but sera de repousser et de tenir le plus longtemps faces aux attaques incessantes de nazis zombifiés dans la fréquence va crescendo au fil des minutes qui défilent. Il sera possible de s'acheter des armes et de construire des barricades en fonction des points que l'on aura accumulé en démembrant du mort-vivant. Un mod qui s'annonce à la fois sanglant et jouissif, ce type de partie étant très apprécié par une grande partie de joueurs. Les développeurs prônent ici quelques libertés historiques. Vous pouvez retrouver deux vidéos de ce mod,
ici et
ici.
Treyarch a donc conservé les ingrédients qui ont fait le succès des
Call of Duty tout en y apportant quelques retouches et sa patte scénaristique. Un jeu plus sombre, plus violent, plus "gore", qui se veut le plus représentatif possible de l'horreur de la guerre, d'une guerre en l'occurrence ici. Rien de révolutionnaire mais des mécanismes qui ont fait leurs preuves et qui continueront à les faire tant qu'ils seront bien exploités.
Call of Duty s'impose une nouvelle fois comme le FPS référence sur la Seconde Guerre Mondiale et à moins d'être devenue allergique à ce conflit, il serait dommage ne pas s'y intéresser.
Voilà pour cet avant dernier article qui est en réalité le dernier concernant le jeu en lui même.
Nous espérons vous avoir donné au cours de ces séances un bon aperçu de
Call of Duty : World at War et nous vous souhaitons à toutes et à tous une agréable fin de semaine.

La rédac'