Rendez-vous est pris le 24 Août 2010. Invité par Activision, Jeyan, Keitboor, Dai, Oeil de Lynx, Xender61, RiDeR et les membres retenus pour les accompagner, AirborneCody et Kharn, se rendent au 64, Avenue Marceau. Au sous-sol aménagé de l'Intercontinental Hôtel (5 étoiles)  se tient la présentation du nouveau Call of Duty : Black Ops, présenté par Josh Olin, community manager de Treyarch, faisant escale à Paris lors de son retour de la Games Com de Cologne.
Dans une salle à la bande son du menu du jeu, trahissant une véritable ambiance pesante, nous attend un mini-buffet, un écran HD immense, une installation sonore sans prétentions mais efficace et une Xbox360. Le chargé de communication d'Activision fait une toute petite introduction avant de laisser parler pendant près de 40 minutes, Josh Olin qui va jouer pour nous.

CoD-France est paré et ne loupera pas une seule miette de cette présentation, que nous allons vous retranscrire le plus fidèlement possible. Cette article sera divisé en 3 parties : la présentation des phases de gameplay, les nouveautés et questions soulevées par ces démonstrations et enfin, le ressenti du staff et des deux membres du forum présents.

I. Gameplay :

Le premier niveau débute à travers les yeux d'un des membres du binôme d'un avion SR-71. Salué par les mécanos, nous montons à l'avant du cockpit, précédé par le Major Thomas. L'avion démarre, quelques communications radios et nous décollons. Le jeu nous permet de gérer basiquement le décollage, en tirant vers l'arrière le joystick de direction. L'avion décolle, quelques plans cinématiques viennent faire la transition entre l'avion au sol et dans les airs. Nous passons tranquillement dans le cockpit du major. De là, nous allons diriger une équipe de commando se trouvant au sol. L'habitacle est recréé autour d'un immense écran de contrôle. Nous voyons à la visée thermique 4 silhouettes allongées dans la neige. Olin leur ordonne d'avancer jusqu'à une maison en deux coups de joystick. A peine les soldats sont rentrés qu'un convoi ennemi arrive du chemin bordant la maison. De nombreux Spetsnaz descendent  des camions et se dirigent vers la maison, forçant le pilote du SR-71 à faire se déplacer le commando par derrière la maison. Le jeu nous envoi immédiatement au sol, où, à travers les yeux d'un soldat de l'unité Kilo1, nous voyons les Spetsnaz nous encercler dans la neige.

Armé d'une arbalète, nous observons tranquillement les ennemis progresser difficilement dans la neige. Les ennemis sont partis, notre chef au faux air de Sergent Reznov nous fait avancer vers un bunker en contrebas. A l'arbalète, Olin abat silencieusement un soldat pendant que ses équipiers s'occupent de son chien au Steyr Aug. Arrivé à flanc de falaise, Olin enjambe une barrière de sécurité et avec les gâchettes de sa manette, descend en rappel la falaise. Arrivé en bas, le supérieur du héros et ce dernier s'accrochent à une autre barrière pour entrer par les fenêtres du bâtiment juste en dessous. Dans un fracas assourdissant, les deux hommes neutralisent les gardes postés derrière les fenêtres et liquident les autres gardes au Steyr Aug. Le chef ouvre la porte, nous avançons pendant que nos deux coéquipiers descendent en rappel la falaise et jette dans le vide le garde posté à l'extérieur. Quelques descentes d'escaliers et autres éliminations d'ennemis plus tard, sous un soleil hivernal particulièrement bien recréé, nous atteignons un autre bunker, de ravitaillement celui-ci.

Après avoir éliminé quelques soldats à l'arbalète, Olin arme des carreaux explosifs et vise un camion citerne. Ce dernier explose quelques secondes plus tard, neutralisant les adversaires s'afférant autour et alertant le reste de la base. Olin avance sous le feu ennemi, ramasse une AK-47 et termine sa manœuvre de contournement. C'est équipé d'un SPAS-12 automatique et de son Steyr Aug qu'il va faire sauter les portes du dernier bunker. Pendant que le héros et son supérieur entre par la porte, leurs alliés passent par les vitres. Tous les 4 sur une passerelle donnant sur une immense salle de laboratoire et de recherche informatique, dégomment leurs adversaires : soldats et autres chercheurs ennemis. Une fois la salle nettoyée, Olin cherche le compteur électrique, désactivant ainsi le processus d'autodestruction de la base. A peine cela fait, des roquettes sortant de nulle part, atteignent le bunker. Le commando fuit en sautant de part en part de la passerelle extérieure, totalement désossée par les explosions. A flanc de colline, les 4 hommes fuient une avalanche déclenchée par les explosions et sautent dans le vide au sommet d'une crête. Nous plongeons dans le vide à notre tour, le froid et l'air floutant nos lunette de protection alors que nous nous dirigeons dans les airs.

Ce qu'il faut retenir :

De cette première vidéo de gameplay, il y a quelques trucs à retenir. Au niveau de l'armement, nous avons enfin vu l'AK-47, totalement refondue par rapport à CoD:MW2. L'arbalète semble très fun à utiliser, que cela soit en carreaux normaux ou en carreaux explosifs. Le chef du commando à l'occasion d'utiliser le couteau balistique également, suivi par une superbe animation de chute de l'ennemi qui le prend plein cou. Enfin, notons la présence du SPAS-12  automatique. Les animations sont également sympathiques, allant de la plus surprenante( soldat coupant du bois) aux plus réalistes (descente d'escalier refaite pour plus de rapidité, marche instable dans la neige). La bande-son, quant à elle, a été complètement revue puisqu'elle joue désormais sur l'ambiance du niveau : un bruit de fusil ne fait plus le même bruit s'il est utilisé en extérieur ou en bâtiment. Ce dernier étant totalement réaliste (écho). Pour le joueur, se coucher juste après un sprint entraînera un plongeon très bien foutu. Enfin, notons quelques détails comme le fusil tremblant de froid, renforçant l'immersion. Ce niveau, en dehors de son introduction, était déjà connu, ayant été présenté au dernier E3.

Le deuxième niveau joué par Josh Olin se passe dans la jungle du Vietnam. Intitulé Victor Charlie, se déroulant près de la rivière Huang et daté du 5 Février 1968, il nous permet de diriger le soldat Mason. Ce soldat américain se remet à peine du crash de son UH-1 "Huey", l'hélicoptère typiquement américain du conflit au Vietnam. Alors que son supérieur se remet difficilement du crash et pendant que l'hélico commence à couler dans la rivière, ce dernier lui ordonne d'aller voir les deux pilotes à l'avant. A peine le joueur sort sa tête entre les deux baquets des pilotes, que des tirs explosent ce qui reste du tableau de bord. Un coup d'œil à gauche pour voir que le pilote est mort et un bref coup d'oeil  à droite, le temps que le copilote, essayant de se détacher, prenne trois balles en pleine poitrine et Mason sort son Colt 1911 pour abattre les deux vietcongs à bout portant. L'hélico bascule dans la rivière, les deux américains prennent une bouffée d'oxygène avant de tenter d'ouvrir la porte latérale du cockpit. Le joueur doit marteler une touche pour forcer l'ouverture.

Une fois sorti, l'objectif nous indique d'atteindre une barque à la surface. Le joueur s'y agrippe, monte à bord et neutralise le Vietcong de dos. Mais il ne le tue pas. Pour la première fois dans un Call of Duty, le joueur n'abat pas un ennemi mais le prend en otage dans la main gauche, lui chipant son AK de la main droite et tirant sur les autres Vietcong situé quelques mètres plus loin. 1, 2, 3 ennemis, la caméra s'avance au niveau du canon et suit la balle qui se plantera dans la tête d'un 4ème soldat, façon Bullettime. Au passage, notre allié est sorti de l'hélico et s'occupe, dans l'eau, d'un 5ème adversaire. Nous jetons notre otage et avançons dans la jungle Vietnamienne superbement bien réalisée et ouvrant sur ce qui risque d'être un véritable chemin de croix pour le joueur : une jungle dense, sombre... Olin interrompt le niveau à cet endroit et le reprend un peu plus loin.

Mason et son chef ont atteint un camp vietnamien. Alors qu'un autre soldat sort d'on ne sait où, nous apprenons que nous allons devoir rentrer dans le camp sous la pluie et par le ruisseau qui le traverse, et à la nage. Là encore, grande première pour un CoD, nous allons nager. On avance par le ruisseau alors que notre supérieur passe d'un autre côté pour charger une paillote de C4. Tranquillement, devant faire attention aux adversaires qui occupent les lieux (ils ouvrent les fenêtres, font des patrouilles), nous avançons et rejoignons notre chef. A deux, nous entrons par la fenêtre d'une des paillottes, celle où dorment deux ennemis. Le chef entre en premier, nous le suivons armé de notre couteau (ici, comme deuxième arme). Le premier soldat à droite, dormant dans un hamac ne se réveillera plus jamais. En effet, sur ordres du chef, nous lui plantons notre couteau en pleine carotide, avant de lui ouvrir le reste du cou, suivi par un geyser de sang. Même chose pour le soldat suivant, mais en plein cœur cette fois. On rejoint nos alliés (tout un groupe au final), juste à temps pour voir sauter les paillottes, réveillant les ennemis qui se mettent à courir de partout. On dézingue à tout va, ca pète de tous les côtés et on atteint la berge de la rivière. Josh Olin, bloqué par un bug, l'empêchant de nous montrer ce qu'il voulait, continue de fraguer quelques gars au fusil de précision WA 2000 et au Commando (le nom de l'armalite que nous analysions dernièrement). Il interrompt finalement le niveau.

Ce qu'il faut retenir :

Ce qui frappe après ce niveau, c'est la violence. Jamais dans un jeu de la série CoD le joueur n' a vu autant d'éliminations sadiques et vicieuses. CoD:BO a pris de Shellshock qui était (et est encore) le jeu sur la guerre du Vietnam le plus violent et insoutenable. Pour le reste, notons niveau gameplay l'apparition de la nage. Treyarch fonde ce niveau sur cette possibilité, modélisant les fonds de la rivière avec autant de précision que le reste du paysage émergé. Et cela est totalement jouable, au contraire de CoD:MW2 nous proposant une séquence où le joueur est plus spectateur qu'acteur. Ce niveau respecte aussi en tout point les fondements de la série : basé sur une réalisation Hollywoodienne, les scripts en mettent pleins les mirettes. Et c'est agréable. Notons enfin, et c'est aussi une première pour la série, que le personnage dirigé par le joueur respire, parle et réagit verbalement aux différentes actions. Cela renforce le réalisme de la situation. Mais cela ne va-t-il pas à l'encontre du FPS qui doit mettre le joueur dans l'action ??

Le troisième niveau présenté ne mérite pas vraiment que l'on s'y attarde, étant celui présenté par Mark Lamia, patron de Treyarch, lors de l'E3. Il s'agit plus particulièrement de la séquence en hélico, où deux soldats américains capturent un Hind avant de détruire toutes les installations Vietcong à coup de missiles. Nous avons uniquement eu le privilège de voir un peu plus loin que lors de l'E3, découvrant des duels en hélicoptères très bien réalisés et les munitions infinies de l'hélicoptère.

II. Foire aux questions

Suite à ces démos, l'assemblée a pu poser ses questions au community manager de Treyarch. Des questions à poser uniquement sur le solo du jeu, Josh Olin refusant systématiquement de répondre aux questions sur le multi, qui sera présenté le 1er Septembre et pas avant. Voici ce qu'il faut retenir :

• Le mode solo sera comme les précédents : court mais intense. Activision et Treyarch préférant proposer un jeu où le joueur ne s'ennuiera pas plutôt qu'un jeu à la durée de vie faramineuse mais au contenu répétitif et ennuyeux. Le jeu touchera un peu à la politique. Il explique que c'est un jeu sur la Guerre Froide, le politique est donc présente mais il n'y aura pas de missions d'infiltrations ou d'espionnage sans violence et sans armes. Il n'y aura que "du militaire". Le jeu proposera des missions tactiques mais Olin a détourné la question quand il a été demandé un nombre précis.
• Il n'y aura pas de missions Spec Ops comme c'était le cas dans CoD:MW2. Mais le solo ne sera pas jouable en coopération comme dans CoDWaW. En fait, on ne sait pas vraiment
• Concernant le mode Zombie, Josh Olin à répondu à la question par un "peut-être", suivi d'un petit sourire en coin. Il explique par la suite qu'il y aura du contenu à ce niveau qui va plaire au joueur. On met notre main à couper chez CoD-France qu'une annonce sera faîte quelques semaines avant la sortie du jeu.
• Les gadgets entrevus dans le teaser du multi, à savoir les caméras et autres voitures téléguidées ne seront pas dans le solo. La customisation des armes dans le solo est à oublier également.
• D'ailleurs,  les armes posent beaucoup de problèmes à la communauté, admet Olin. Mais ils sont rentrés dans la logique suivante : ce sont des commandos qui sont dans le jeu, ils possèdent du matériel de pointe et ont accès à de nombreuses armes ou prototypes pas encore en service. Voir un WA 2000 dans le jeu, c'est justifié dans la mesure où le fusil est meilleur que ce qui se fait à l'époque au niveau des fusils de précisions...  même s'il n'existait pas sur une feuille blanche à l'époque. Il ne cherche pas la précision ou la cohérence historique à ce niveau là.
• Les lunettes de précisions auront 3 zooms différents
• La destruction du décor ne sera pas comme dans Battlefield Bad Company 2. Comme pour les opus précédents, des éléments du décor seront destructibles mais cela reste scripté. Tomber une paillote au lance-grenade sans que cela soit utile pour le spectacle de la mission est à oublier.
• Dans le même ordre d'idée, les démembrements seront bien présents dans le mode solo. Le multi, quant à lui, n'a pas été abordé.
• Le solo verra le retour des touches paramétrables pour se pencher. Grandes absentes de CoD:MW2. Pour le multi par contre, aucune info.
• Des références Hollywoodiennes, comme tout opus de CoD, seront présentes.
• Activision a bien insisté sur le fait que tout le staff de Treyarch a travaillé sur ce jeu. Pour CoDWaW, il n'y avait que 80 personnes sur le jeu solo, coop et multi, d'autres équipes équivalentes étant sur Quantum of Solace et ?????. Ici, 100% de l'équipe était sur le même jeu, dont 80 personnes uniquement sur le multi dès le début du développement. Avoir tout son effectif sur le jeu à permis à Treyarch de faire évoluer le moteur graphique de CoDWaW. Ce n'est pas une copie de CoD4 comme l'était CoDWaW. Sur la même base, Treyarch a ajouté ses éléments et n'a pas repris ceux d'IW et de CoD:MW2.
• Une démo ? "vous verrez bien" nous-as dit Olin. En français dans le texte s'il vous plait.
• La configuration PC est encore flou... pour le moment, elle est équivalente à celle de CoDWaW... mais cela a le temps de changer.
• La version PC est développé en parallèles des autres versions du jeu. Ce n'est pas un simple portage console qui attend les joueurs PC.
• Aucune explication existe sur l'absence de l'édition prestige de la version PC
• Josh Olin et Activision confirment aussi le retour au système de serveurs dédiés pour les PC. Activision n'est pour rien dans leurs suppressions de CoD:MW2. Le seul et unique responsable est IW à ce niveau. Pas d'obligation de passer par Steam ou Games for Windows Live pour jouer en multi.
• Enfin, les consoles n'auront pas de serveurs dédiés. Mais le matchmaking est revu pour que les joueurs français jouent avec des français (avec le ping correspondant) et non avec des Australiens ou Américains.

A suivre : L'avis personnel du staff COD-France.