L'arrivée du nouveau pack de cartes pour Call of Duty Black Ops II m'a ouvert les yeux. Ma vie n'était qu'une illusion superficielle, un ersatz d'existence bien pâle... Car j'ai découvert la Vérité, la seule, l'unique Vérité : la vengeance n'est pas un plat qui se mange froid, mais réchauffé.

Inutile d'ajouter quoi que ce soit, vous connaissez déjà la composition de ce pack avant même de poursuivre cet article : 4 maps multijoueurs et une map zombie.

Oh, Activision a bel et bien tenté de nous faire croire qu'il avait changé la formule en intégrant une arme au mode zombie, mais ce n'est en réalité qu'une pâle illusion. De nouvelles armes, on en avait déjà eu dans ce mode, seulement, leur arrivée était bien moins fastueuse et... Marketée.

Cove

Île paradisiaque théâtre d'un enfer sur terre, Cove est à n'en point douter une très jolie map, avec de jolis décors tous bleus, mais on n'est pas à la hauteur d'autres comme Magma.

C'est une map impersonnelle qui n'a pour seul intérêt esthétique que le bateau de Hijacked qu'on aperçoit au loin. Une menue consolation qui n'efface pas l'amertume d'un gameplay pénible et frustrant.

L'absence de bords dessert le jeu plus qu'elle n'offre de réelles possibilités. On peut être contourné de partout sans pour autant avoir suffisamment de couverts pour esquiver le feu ennemi et l'anneau extérieur qui permettrait éventuellement de contourner n'est pas assez travaillé et, somme toute, bien trop fréquenté pour être un chemin sûr.

Même dans les premières minutes du multi-équipe ou de la mêlée générale, on est bien vite surpris par un ennemi venu de derrière, ce qui en agacera plus d'un !

En somme, la map n'a pas de véritable personnalité et sa jouabilité demeure médiocre. Une mauvaise carte comme on en a déjà vu...

Rush

On aurait voulu créer un amalgame entre jeux vidéo de guerre et inoffensifs loisirs assimilés qu'on n'aurait pas mieux fait que Rush. Le terrain de paintball se révèle être un théâtre inapproprié pour une bataille. Les couleurs vives distrairont bien des joueurs et la nervosité de la map ne fera qu'accentuer la vôtre !

Trop petite pour miser sur le combat à longue distance et trop étriquée pour qu'on puisse anticiper convenablement, Rush est un chaos mémorable qui vient garnir le palmarès des maps à la jouabilité discount.

On retrouve notre meilleur ennemi, le système de spawn saboté par des principes illogiques qui permettent aux joueurs adverses de nous chasser tels des pigeons bons qu'à se faire abattre lâchement d'une salve dans le dos.

Sur une map d'une telle trempe, le C4 et l'atout Mains Lestes devraient vous être utiles pour provoquer d'importants dégâts dans des couloirs restreints d'où la fuite est compromise. Pour un jeu plus distant de votre équipement, opter pour une claymore me semble idéal.

Enfin, la Semtex aura un avantage certain face à une frag lente et peu précise (on ne sait jamais sur quoi elle pourrait rebondir). Votre arme devra avant tout se démarquer en combat rapproché.

Les plus téméraires tenteront un S12 là où d'autres, dans le plus pur style rusheur, éliront une MP7 ou une PDW-57 pour foncer dans le tas.

Detour

Il aura fallu attendre le descriptif de la troisième map pour avoir enfin accès à un travail convenable.

Cette fois-ci, nous sommes sur un pont délabré qui n'est pas sans nous rappeler la très méconnue Convoy de Black Ops, premier du nom. Certes, certes, j'en entends déjà rager quand ils tomberont dans les crevasses au centre de la map et les sols en trompe-l'œil qui auront raison de votre concentration.

De nombreux contournements sont possibles par le niveau inférieur du pont, mais on regrettera la trop grande symétrie de la map qui rend l'action un poil répétitive.

Des gameplays nerveux à prévoir, sans pour autant basculer dans l'énervement qu'on connait désormais à la map Rush. La confrontation y est certes haletante, mais les décors trop similaires gâchent une partie non négligeable du plaisir de jeu.

Une MTAR équipée d'une poignée ergonomique vous rendra particulièrement efficace dans cet environnement, car les espaces de combat rapproché laissent vite place à des zones plus étendues où un Skorpion s'avèrera bien inutile.

En somme, on se plait sur cette map, bien qu'on ait rapidement la désagréable impression de manquer d'espace et de suffoquer sous la tonne de couverts et d'objets qui s'éparpillent sur ce pont.

Uplink

Personne n'aime manger les restes qu'il faut passer au micro-ondes.

Et pourtant, il est des plats qui sont meilleurs réchauffés qu'à leur premier service ! Et les maps de Call of Duty Black Ops en font partie !

Si la remasterisation de Firing Range avait donné lieu à quelques erreurs de spawn et mécanismes quelque peu frustrants, c'est un plaisir d'évoluer sur ce lifting de Summit. La neige y a fondu comme un steak congelé sortant du micro-ondes pour laisser place à une pluie qui justifie les décors verdoyants et feuillus.

Uplink, c'est tous les efforts de Vengeance condensé dans un plat qu'on connait déjà. C'est le seul détail qui gâcherait le tableau. A force d'en manger, un plat perd de sa saveur, qu'importe la forme sous laquelle il est présenté. Mais traverser ces zones qui nous sont familières nous laisse ce doux goût de Black Ops qui ravira les plus nostalgiques d'entre nous.

Certes, il y a économie d'efforts du côté de la conception des packs de cartes, mais cela laisse apparaitre la carte sous un nouveau jour qui ne sera pas pour vous déplaire. Les spawns sont relativement évidents et ne souffrent d'aucun bug criant, ce qui rend les parties sur Uplink encore plus agréables.

Je mets toutefois en garde les joueurs PC et PS3 qui n'ont pas encore découvert cette map : tout le monde la connait, alors n'espérez pas profiter d'un quelconque effet de surprise lié à la découverte des cartes.

C'est bien triste à dire, mais Uplink remporte souvent l'unanimité, comme si les joueurs se rattachaient à ce qu'ils connaissent déjà dans ce brin de nouveauté sans même chercher à admirer la beauté du décor ou à découvrir des cartes, totalement inédites cette fois. Mais on leur pardonnera, tellement le reste du pack s'avère peu concluant après une longue semaine de test.